21.06.2011 -

Retour sur les 1230 émissions d’A Bon Entendeur

L'occasion de poser quelques questions à Manuelle Pernoud

Cet été, A Bon Entendeur fête ses 35 ans. L'occasion pour l'émission de remonter le temps en plongeant dans ses archives, afin de suivre l'évolution des grandes problématiques de consommation. Dans un décor «vintage», Manuelle Pernoud et Luc Mariot reviennent sur les grands thèmes: logement, prix du panier de la ménagère, démarchage à domicile, publicité, vin, automobile, poissons, téléphonie, nourriture bio et font l'état des lieux en 2011. Quelques questions posées à Manuelle Pernoud.

Une série d'été basée sur une rétrospective, ça se travaille comment? Effectivement, après avoir sillonné la Romandie en bus VW, en tandem, en randonnée ou sur les marchés, cette année la série d'été d'ABE est basée sur une rétrospective. Nous avons, dans un premier temps, travaillé en étroite collaboration avec le département Documentation et Archives, en effectuant un gros travail de sélection, doublé de contraintes techniques liées aux supports. Puis le montage a permis de mettre l'accent sur des moments symptomatiques des diverses thématiques abordées. Luc et moi-même faisons des liens entre les archives. Nous recevons également 1 à 2 invités par sujet, des spécialistes du thème abordé. Enfin, nous finirons l'émission par une rubrique "Consostar", qui interviewe plusieurs personnalités romandes sur leurs habitudes de consommation.

Qu'est-ce qui a changé depuis ces 35 ans? Quand Catherine Wahli a débuté A Bon Entendeur, elle a du défendre l'émission becs et ongles. D'abord car il s'agissait de la première émission suisse du genre. Ensuite, parce que c'était une femme. Et enfin, car elle s'attaquait aux institutions. Elle a vraiment soulevé un tollé général lorsqu'elle a parlé des CFF ou encore des voitures à travers les crash-tests. L'angle d'attaque de certains sujets a changé aussi. Par exemple, on se questionnait sur la fraîcheur du poisson alors qu'à présent on examine de plus près la surpêche et les conséquences de l'aquaculture intensive. Sur certains sujets, on constate avec un léger désespoir que rien n'a changé, comme dans le domaine des assurances ou du logement.

Vous arrivez à conserver une attitude spontanée, lorsque vous faites vos achats? Je crois que je suis très attentive. On a la chance d'être dans une société qui offre un large choix, et moi j'ai les outils pour faire mon choix en toute connaissance de cause. Il m'arrive bien entendu de choisir ce qui n'est pas le mieux, juste sur une impulsion, je ne peux pas toujours tout intellectualiser.

Y-a t' il un lifting de l'émission la rentrée? Nouveaux décors, logo, rubrique, mise en image des résultats des analyses...ce n'est pas un lifting, il s'agit de bien plus que de tirer quelques rides; c'est une refonte. Pour cette première émission de l'été le 21 juin, ABE braque ses projecteurs sur le problème du logement. Augmentations de loyer, travaux intempestifs, congés-ventes.…

Propos recueillis par Nadia Kara Chapeau tiré du communiqué de presse de Christophe Minder