Le 17 novembre 1997, l’attaque terroriste à Louxor (Egypte) faisait 62 morts, dont 36 touristes suisses.
Dimanche 12 novembre 2017 à 20:10 sur RTS Un
20 ans plus tard, Mise au point rouvre le dossier à l’occasion d’une investigation inédite. Entre Berne, le Caire et Louxor, notre équipe est parvenue à mettre la main sur plusieurs témoignages et documents exclusifs. Mise au point a ainsi retrouvé la trace du commanditaire présumé de ce qui constitue le premier attentat islamiste majeur contre des civils occidentaux.
Cette attaque est le premier attentat islamiste majeur contre des civiles occidentaux, prémices de la vague actuelle d’attentats terroristes. Le 17 novembre 1997, six terroristes tuent froidement des touristes venus visiter le temple de Hatshepsut à Louxor.
Les six assaillants se sont donnés la mort, et jamais la vérité sur les motivations, les complices et surtout les commanditaires n’a pu être établie. Une situation très difficile pour les survivants. Stephan Kopp, chef d’entreprise à la retraite, a été blessé par balles lors de l’attaque et a perdu son épouse. Pour lui, ce besoin de savoir, besoin de justice, reste tenace. Il garde un goût amer du manque d’efforts des gouvernements suisse et égyptien pour faire la lumière sur cette affaire et pour arrêter les commanditaires.
Vingt ans après, Mise au point ouvre le dossier et a pu accéder pour la première fois à des archives uniques de la justice suisse et du Département des affaires étrangères. Des documents qui montrent l’incurie du gouvernement égyptien et surtout le manque de persévérance du gouvernement suisse de l’époque dans sa quête des faits. La vérité n’a jamais été une priorité pour la Suisse, plus préoccupée à réclamer des indemnités financières à l’Égypte qu’à faire la lumière sur l’attaque.
Mise au point est donc parti enquêter au Caire et à Louxor, en Egypte. Une investigation qui a permis de retrouver la trace du commanditaire présumé de l’attentat : un homme – ancien chef du groupe islamiste Gamaa al-Islamiya – en liberté pendant plusieurs années. En 2012, on retrouve sa trace en Egypte, il est alors libre et donne même des conférences publiques. Il est arrêté en 2014 pour une toute autre affaire et pourrait sortir de prison l’année prochaine. L’enquête du ministère public a été suspendue en 2000, mais il n’y a pas prescription. Les familles des victimes attendent toujours la justice….
Texte: RTS