23.01.2019 - Emission

John Ford, l’homme qui inventa l’Amérique

Que reste-t-il aujourd’hui des grands combats idéologiques dont son cinéma était porteur ?

Dimanche 3 février 2019 à 21h00 sur RTS Deux, Histoire vivante

Nul mieux que John Ford n’a su cerner ce qui constitue l’identité du peuple américain, ses mythes fondateurs, ses figures héroïques, ses utopies et ses désillusions. L’espoir, moteur du rêve américain, est au cœur de son œuvre cinématographique. S’y reflète sa vision idéale de l’Amérique, un pays humaniste, solidaire, où il ferait bon vivre : « son » Amérique.

À son tour, Jean-Christophe Koltz, réalisateur franco-américain et ancien journaliste, raconte « son » John Ford : le cinéaste des grands espaces américains ; le défenseur des anonymes et des opprimés ; l’idéaliste engagé dans les batailles idéologiques majeures de son époque ; le chroniqueur visionnaire d’un pays en devenir ; l’homme sensible derrière l’icône autoritaire.

Jean-Christophe Koltz fait parler des extraits emblématiques de ses films : les premiers chefs-d’œuvre marqués par la Grande Dépression des années 1930, comme La Chevauchée fantastique (1939) et surtout Les Raisins de la colère (1940) ; les documentaires et les longs métrages tournés pendant la Seconde Guerre mondiale, au premier rang desquels La Bataille de Midway (1942) ; ou les westerns des années 50 et 60 dans lesquels Ford met en scène les idéaux de justice et de fraternité face à la violence endémique qui frappe les minorités et les populations les plus faibles, que ce soit dans La Prisonnière du Désert (1956) ou Les Cheyennes (1964).

A travers les archives, qui racontent l’histoire de John Ford autant que celle de son pays ; les interviews de ses proches et des meilleurs spécialistes de son œuvre ; et des séquences contemporaines tournées dans l’Ouest américain, auprès notamment des indiens Navajos qui perpétuent les luttes de leurs aînés, ce documentaire propose une réflexion historique, politique et artistique sur le rôle de l’œuvre de John Ford dans la construction de l’identité américaine et met en lumière ses résonances avec l’Amérique contemporaine.