27.10.2016 - Emission

Fais-toi Mâle!

Spécimen se demande si la masculinité est en crise.

Mercredi 16 novembre 2016
à 20h10 sur RTS Un

Les scientifiques se sont beaucoup intéressés à la femme, mais voilà qu’ils se penchent au chevet des hommes. La masculinité est en crise? Réponse à cette question grâce à de nombreux spécialistes, psychiatres et sociologues, et des témoignages émouvants.

Quel petit garçon n’a pas entendu son père lui dire « soit un homme mon fils »? Si les femmes, depuis une cinquantaine d’années, ont changé leur condition à force de lutte pour l’égalité, les hommes et leurs fils ont parfois bien du mal à se situer. On reproche souvent tout et son contraire à un homme aujourd’hui : trop macho, pas assez viril, trop dirigiste, trop mou, pas assez connecté à ses émotions… bref, de quoi rendre l’homme du nouveau millénaire un peu paumé face à un modèle viril éculé. Comment se construit «la masculinité»? Pourquoi les hommes ont-ils généralement plus de peine à exprimer leurs émotions et davantage de pathologies psychiatriques que les femmes?

De nombreux experts croisent leurs regards sur le thème. A commencer par le philosophe Vincent Cespedes – auteur de l’homme expliqué aux femmes Ed. Flammarion – , qui nous dit d’emblée: «Il est important de comprendre pourquoi on fétichise les couilles. C’est le point le plus vulnérable et on n’en fait le symbole du masculin triomphant. Ça triomphe dans la fragilité!»

Faire connaissance avec soi-même en dehors des rôles assignés, certains hommes font l’effort de se remettre en question et se risquent même à l’introspection. Pour accompagner ces hommes dans la quête de leur masculinité, le psychiatre Alexis Burger propose depuis douze ans, des ateliers itinérants dans le désert. Les témoignages des uns et des autres sont très éclairant. A l’instar de celui de Stephano, un homme qui a suivi son instinct plutôt que les normes sociales. Architecte pendant quinze ans, ce trentenaire a tout laissé tomber pour devenir éducateur de la petite enfance, un métier exercé par moins de 5% d’hommes. «Je ne pense pas du tout avoir de part féminine en moi », relève ce dernier « mais une part enfantine, je l’admets volontiers »

Communiqué de presse