23.10.2018 - Emission

Un documentaire interactif bientôt sur vos écrans

© RTS/Capture d'écran

Revivez l’enlèvement d’une Suissesse en Colombie et les négociations pour obtenir sa libération.

Lundi 5 novembre 2018 à 20h45 sur RTS Deux

1988, Medellin en Colombie. I.K., jeune ingénieure en hydraulique suisse, est enlevée par les FARC, qui exigent dix millions de dollars pour sa libération. C’est au patron d’I.K., Jean-Pierre Mottu, établi dans le canton de Vaud, qu’échoit la responsabilité de mener, seul, une négociation pour laquelle il n’a aucune expérience.

Propulsé dans ce milieu sans foi ni loi, où l’on parie sans scrupules sur les vies humaines, forcé d’en apprivoiser les codes mais déterminé à ne pas trahir ses valeurs, Jean-Pierre Mottu plongera au coeur du risque. Il aura à prendre des décisions toujours plus difficiles, qui pourront mettre en danger la vie d’autrui.

Des décisions à prendre en temps réel pendant la diffusion du film (via la HBB TV). InsideRisk placera le spectateur dans la situation de Jean-Pierre Mottu et le confrontera aux mêmes choix. Il découvrira, en temps réel également, les décisions prises par les autres spectateurs. Jusqu’où aller pour sauver quelqu’un ?

Sur le plan interactif, l’expérience est captivante

La participation des téléspectateurs ne modifie pas le cours de l’histoire racontée à l’écran, mais elle permet à ceux-ci de se plonger activement dans la psychologie du protagoniste principal.
En s’immergeant dans le point de vue de Mottu – qui raconte à l’écran de façon très émotionnelle les paramètres sur lesquels il a basé ses actions –, le public est amené à trancher sur ce qu’il ferait en pareilles circonstances, puis à comparer ses propres décisions à celles prises par Mottu, en 1988.

Le joli succès du film, rencontré auprès d’un public « test », réside principalement dans le fait que l’interactivité n’est à aucun moment utilisée ou perçue comme un gadget entravant le cours du récit. Au contraire. L’interactivité, dans InsideRisk, est un moyen de rentrer davantage dans la psychologie du protagoniste. Le public est amené à réfléchir de façon tout à fait inédite aux ressorts d’une histoire, à ses ramifications.

Sur le plan cinématographique, l’expérience est proche d’un thriller psychologique

Visuellement, InsideRisk alterne entre images d’archives, reconstitutions de scènes, plans traveling filmés avec des objectifs macro sur des objets « vintage » et plans de personnages s’exprimant devant la caméra. Le montage est rapide lorsqu’on est dans les images d’archives et les reconstitutions ; il est d’une lenteur fascinante lorsque l’on rentre dans les détails de la négociation, ou chaque élément des conversations enregistrées compte. Le traitement du son fait l’objet d’un grand travail de post-production (le réalisateur, Edouard Gétaz, a accordé une grande importance au design sonore) et il en résulte une atmosphère de grandiose thriller psychologique.